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Title: Une sorte de retraite dans la vie courante !!!: (à l’intention de la communauté CVX Sainte Famille)
Authors: Feḋry, Jacques
Keywords: Jacques Fédry
Une retraite « dans la vie courante
La RVC réclame en effet du temps
Le rôle de l’accompagnateur ‘humain’
Issue Date: 16-May-2020
Publisher: CLC Holy Family community
Citation: Une sorte de retraite dans la vie courante !!!: (à l’intention de la communauté CVX Sainte Famille)
Series/Report no.: Une sorte de retraite dans la vie courante !!!: (à l’intention de la communauté CVX Sainte Famille);p.1-56
Abstract: Quelques préalables 1. Une retraite « dans la vie courante » n’est pas une entreprise plus facile qu’une retraite fermée. Bien souvent il est très ardu de mener de front et la vie quotidienne, avec toutes ses occupations et ses contraintes, et la vie de prière et de recueillement que la retraite exige. Cela surtout du fait que la RVC s’étire sur des temps longs ! Il est vrai cependant qu’elle est accessible à des personnes qui, sans pouvoir s’arracher tout à fait à leurs occupations, peuvent se réserver régulièrement un peu de temps pour prier. 2. La RVC réclame en effet du temps. Elle a pour objectif de vivre toute la journée en la présence de Dieu. Et, à cette fin, elle suppose qu’on donne un temps déterminé aux différents exercices qui la structurent. Combien de temps ? Cela reste à préciser par chacun, en lien avec son accompagnateur (cf. annotation 19 : Ignace parle d’ « une heure et demie » comprenant les deux Examens de conscience – deux fois un quart d’heure par jour – un temps long pour la prière et un quart d’heure pour la relecture de la prière. Il faut aussi y ajouter un temps de préparation de la prière). Il est bon aussi de veiller à choisir un moment où l’attente d’un plus grand fruit puisse mieux être satisfaite. Autant que possible donc choisir un moment où on réalise les meilleures conditions d’éveil, d’attention, de recueillement. 3. Normalement il n’est pas possible de déterminer à l’avance la durée de la RVC, comme de toute autre retraite d’ailleurs, car s’il n’est pas judicieux de s’attarder dans une étape quand le but est atteint, il est vain d’avancer tant qu’il ne l’est pas. (Mais pour l’expérience que nous allons vivre, nous nous voyons obligés d’adopter un schéma préétabli, étant donnée la dimension ‘groupe’ et la distinction entre accompagnateur et celui qui donne la retraite. Les accompagnateurs pourront, éventuellement, apporter quelques aménagements au parcours commun proposé s’ils l’estiment opportun). 4. Le rôle de l’accompagnateur ‘humain’ est de grande importance, bien que l’accompagnateur premier soit Dieu lui-même. Même si, en l’occurrence, ce n’est pas lui qui propose la matière pour la prière (mais ce n’est pas la situation normale !), voici quelques-unes des tâches de l’accompagnateur : expliquer au retraitant le déroulement des EE, l’aider à discerner les ‘esprits’, le soutenir dans la difficulté ou le freiner s’il y a risque d’emballement … Et surtout l’écouter, l’aider à discerner les expériences de sa prière, à dépister les illusions et à suivre les appels de la grâce … Il est souhaitable que les rencontres d’accompagnement puissent avoir lieu toutes les deux semaines, quitte à ce que, compte-tenu des circonstances, on en décide autrement. Il est très utile que le retraitant prépare soigneusement les rencontres avec son accompagnateur. 5. Etant donné que nous avançons en communauté et que vous êtes des couples il faudra repérer et donner la juste place au partage communautaire ainsi qu’au partage entre conjoints, si possible … Cela peut être un vrai service d’accompagnement, même s’il ne remplace pas le travail de l’accompagnateur au sens propre. Si les deux conjoints ont un même accompagnateur, il est possible d’envisager des rencontres entre les deux conjoints ensemble et leur accompagnateur. 2 6. Les textes qui seront proposés pour la prière fournissent un fil conducteur. Il faudra veiller à l’accord entre la matière retenue pour la prière et la situation spirituelle du retraitant (« ce que je veux et désire »), et ne pas s’en tenir simplement à une mise en oeuvre rigoureuse de l’ordre proposé. 7. Il importe de réserver un moment de la journée pour la prière formelle, mais l’essentiel, ce vers quoi tendent même les temps de prière, c’est de transformer toutes nos rencontres, toutes nos occupations, tous les événements, tous les revers et toutes les joies de la journée en autant de moments et de moyens pour rencontrer Dieu. Dans cette perspective, outre les exercices qui seront proposés, il y a dans nos journées des moments-charnières particulièrement marquants : les dernières minutes de la journée avant le sommeil, les premiers moments au réveil, les instants qui précèdent une activité ou une rencontre, le temps qui suit immédiatement cette activité ou cette rencontre, le début d’un temps libre ou creux même très court … Ce sont autant d’occasions favorables pour nous arrêter quelques instants et nous tourner vers Dieu, pour prêter attention à nos attentes et à nos aversions et mieux nous connaître nous-mêmes, pour nous examiner devant Dieu et nous préparer aux événements qui nous attendent. Les EE suggèrent des conseils utiles pour de tels moments … 8. Concernant les oraisons - On s’y prépare : choix de l’endroit, du moment, de la durée, des attitudes corporelles, de la matière aussi à certains moments … - On les vit. On entre en oraison en faisant fidèlement les préambules indiqués par les EE : mise en présence respectueuse de Dieu (n° 75), la prière préparatoire (n° 46), la composition de lieu (n° 47, cf. aussi n° 74), la demande de la grâce désirée (cf. n° 48). Au cours de la prière il y a ce que je fais et ce qui m’advient, ce qui dépend de moi et ce qui n’est pas en mon pouvoir. Je peux lire l’Ecriture, écouter les paroles de Jésus, méditer, contempler, supplier, rester silencieux, louer, chanter un psaume, égrener mon chapelet … Et il y a aussi « le Créateur qui se communique lui-même à l’âme qui lui est fidèle » (EE n° 15). L’oraison est ainsi orientée vers une grâce espérée et demandée avec persévérance. Elle s’achève par un colloque et un Notre Père (cf. n° 54). - En changeant de place ou d’attitude corporelle, on réfléchit alors sur l’oraison faite. La relecture porte sur les deux domaines évoqués ci-dessus : ce que j’ai fait (n° 77) et ce qui m’est advenu (cf. n° 17). Ces choses, notées, sont les données de base de la rencontre avec l’accompagnateur. - Il y a plusieurs manières de prier, proposées par les EE, toutes tendues vers la rencontre personnelle avec le Dieu d’amour : la méditation, qui fait intervenir les trois « puissances » de l’âme, l’intelligence, la mémoire et la volonté (cf. nn° 45 à 54) ; la contemplation évangélique (cf. nn° 110 à 117) ; la répétition (cf. par ex. nn° 62, 118) ; l’application des sens (cf. nn° 122 à 125). Il y a aussi les Trois manières de prier (nn° 238 à 260). 9. Les examens de Conscience L’Examen Général de Conscience est « le quart d’heure le plus important d’Ignace », surtout dans une RVC. Le livret des EE en parle du n° 32 au n° 43. Son but est de prier Dieu de nous laisser percevoir notre vie comme une ‘histoire de salut’. Fautes et péchés sont alors vus comme des occasions ‘salutaires’. 3 Il comporte cinq points (n° 43). Le troisième point est à comprendre plus comme une analyse des motions spirituelles et des manifestations extérieures qui s’en sont ensuivies que comme une considération de ses péchés et manquements. En ce troisième point peut trouver place l’Examen Particulier quotidien (nn° 24 à 31), dont le but est de nous rendre vigilants, pendant un temps déterminé, sur un point précis (problème, manière habituelle de réagir ou de manquer de réaction …). Lorsque nous relisons et questionnons ainsi sur notre vérité dans la lumière de l’Amour, nous sommes conduits à un discernement progressif des ‘esprits’ qui nous meuvent. Ainsi peut croître la liberté spirituelle dans la docilité à l’Esprit Saint et à ses discrètes invitations. Pour les Examens Ignace invite à prendre trois moments (nn° 24.25.43) : le matin, après s’être levé, tourner l’esprit vers Dieu et former le propos de vigilance sur le point particulier que j’ai choisi de travailler. Après le repas de midi et après celui du soir, faire l’examen selon les cinq points … 10. Il est bon, de temps en temps, de faire une relecture embrassant un arc de temps assez long, une semaine ou un mois … Cela permet de mieux percevoir ce qui fait l’unité de ce temps, les développements et les tendances de sa prière et de son comportement. Elle peut être l’occasion de prises de conscience éclairantes : ce qui se passe aux moments « creux » de la journée, comment change la demande de grâce, les questions importantes qui surgissent, les thèmes qui se précisent pour la suite de la prière … 11. La dimension communautaire : les EE sont une démarche individuelle. Il est cependant possible de s’entraider mutuellement, et cela de plusieurs manières : - reconnaître notre racine commune, la spiritualité des EE, et nous encourager au nom de cette base partagée; - prier les uns pour les autres ; - nous rappeler mutuellement la priorité donnée aux EE et le temps que nous avons choisi d’y consacrer. Cela permettra de résister à certaines pressions ; - partager en couple et en communauté.
Description: Une retraite de 30 jours par Feḋry Jacques, SJ
URI: http://sources.jhia.ac.ke:8080/jspui/handle/123456789/505
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